Expositions genevoise voici ce qu’il reste à voir
Beaux-arts
Etienne Dumont
Voici un choix de sept manifestations en tous genres, de l’archéologie à la photo contemporaine. L’année ne se termine pas en décembre mais en janvier, sur le plan des expositions. Elles se liquident un peu après le sapin, entre Ie 15 et le 20. C’est le moment de faire un petit tour à Genève, d’autant plus que 2013 s’annonce parfois morose. Voire plus. Rien, par exemple, au MEG ou au Cabinet des arts graphiques… Que reste-t-il d’indispensable? La dernière présentation du MEG à la Villa Calandrini de Conches. C’est de l’homme que je veux parler, restera l’un des bons souvenirs de l’année Rousseau. Rappelons que le Genevois s’y retrouve face aux peuples exotiques, parfois réduits en esclavage. Sont-ils comme nous? Réponse jusqu’au 23 juin. Toujours dans le domaine de l’ethnographie, c’est l’ultime moment pour découvrir au musée Barbier-Mueller Masques à démasquer. L’exposition reste prolongée jusqu’au 13 janvier. Les résultats du concours pour enfants seront proclamés le 10. II y a là un superbe, mais iconoclaste, brassage de civilisations. Qui ne met pas de masque? Même les soudeurs occidentaux en portent…
L’art de la guerre se retrouve en vedette jusqu’au 30 janvier avec Arès, à la galerie Phoenix Ancient Art. Un lieu voué aux cultures antiques. Il s’agit là d’une présentation avec laquelle les musées publics genevois peuvent difficilement rivaliser en opulence. Le poignard en or sumérien se retrouve face au carquois scythe russe, miraculeusement conservé par le froid. Qui dit mieux?
L’on connaissait mal les premiers travaux & en noir et blanc, de Cindy Sherman, née en 1954. La collection d’art contemporain formée depuis 2004 par la société électrique autrichienne Verbund rassemble des travaux des années 1970. Ils se retrouvent au Centre de la photographie jusqu’au 13 janvier. Performeuse et transformiste, l’Américaine a fait plus grand et plus coloré depuis. Mais elle a en fait peu évolué. Annoncé depuis des années, Fascination du Liban est enfin arrivé au Musée Rath, où cette présentation restera en place jusqu’au 31 mars. Centrée sur Ies réligions, la manifestation brasse les millénaires, avec des uvres venues de Beyrouth. L’archéologie l’emporte sur l’art. C’est bien une histoire qui se voit contée. Mieux vaut avoir lu le catalogue avant, ou suivre une visite guidée. Le Musée d’art et d’histoire propose, avec un service de sécurité pour Ie moins disproportionné à l’importance des pièces, un Picasso à l’uvre, dans l’objectif de David Douglas Duncan. Le Photographe américain a enregistré sur pellicule une des créations phare du XXe siècle. L’image instantanée est confrontée jusqu’au 2 février à la peinture ou à la céramique terminée. C’est intelligent, certes, mais pas fondamental. Les Picasso de Bâle, annoncé Par le Kunstmuseum de la cité rhénane pour mars, se révélera forcément plus spectaculaire. Revenons en galerie. On sautera l’excellent Gérard Schneider d’Arrvera’s, dont le journal vient de parler, pour reparler de Daniel Berset. Le Genevois est revenu à la peinture, traitée à la façon d’une icône. II expose ses portraits, carrés, chez Anton Meier jusqu’au 2 février. Cela fait partie des choses importantes qu’il convient d’avoir vues.